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Bataille d'Himère

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Bataille d'Himère Empty Bataille d'Himère

Message  Paesano Jeu 29 Nov - 22:49

La bataille d'Himère se déroula en 480 av. J.-C.. Elle opposa Hamilcar de Giscon qui dirigeait les troupes carthaginoises tandis que Gélon tyran de Syracuse dirigeait des troupes grecques.

Carthage subit une lourde défaite, ce qui mit un terme à ses tentatives de mainmise sur la Sicile.
Le contexte
Article détaillé : Première guerre gréco-punique.

Alors que Gélon tentait d'unifier la Sicile sous sa houlette menaçant de fait les implantations puniques dans l'île, Carthage décida d'intervenir et, peut-être avec l'alliance de l'Empire perse selon certaines sources[réf. nécessaire], déclara la guerre. Selon certaines sources traditionnelles, Hamilcar disposa de 300 000 hommes, chiffre sans doute exagéré.
L'affrontement

Après avoir subi des pertes en raison du mauvais temps lors de la traversée, Hamilcar de Giscon est battu à la bataille d'Himère en 480 av. J.-C. par les troupes de Gélon, aidées par celles de Théron d'Agrigente.

Hamilcar serait mort au cours des combats ou se serait suicidé de honte.

Selon Diodore de Sicile, la moitié de l'armée carthaginoise et la majorité de sa flotte furent détruites à l'issue d'une bataille acharnée.
Les conséquences

L'événement a eu de graves incidences pour l'histoire de Carthage, ayant même contribué à une révolution selon Gilbert Charles-Picard, une république remplaçant l'ancien gouvernement aristocratique. D'autres ont considéré ce point d'arrêt en Sicile comme une des causes du développement territorial de Carthage en Afrique.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

AFRIQUE / Afrique du Nord / CARTHAGE Les origines
La guerre contre les Grecs
Le retour en Sicile
Agathocle
Pyrrhus
Résumé des Guerres Puniques
Carthage depuis - 146






Les origines de Carthage
L'expansion de l'empire assyrien au temps d'Assournarzipal II (milieu du IXème siècle), menace la liberté et la puissance économique des cités phéniciennes. L'essor maritime des siècles précédents a permis de construire des comptoirs sur les côtes de la Méditerranée et jusqu'à l'Atlantique. Parmi ceux-ci, Carthage, dans le détroit de la Méditerranée centrale, est la première colonie de peuplement. Sous la conduite de la princesse Elissa, un important contingent de Tyriens s'installe vers - 814 - 813, dans l'actuel golfe de Tunis. Cette décision de la métropole, est la réponse aux menaces assyriennes et à l'essor de la marine grecque. Et le siège de Tyr par Assarhaddon en - 671 provoque une importante migration de Tyriens vers Carthage. On ne connaît pas bien le type de pouvoir qui dirige la colonie dans les deux premiers siècles, mais au VIème, une oligarchie marchande est en place et anime la cité.

maquette de Carthage
Carthage avec son port au premier plan

La dépendance vis à vis de Tyr va diminuer au fur et à mesure que Carthage fonde ses propres colonies. Vers - 654, Ibiza, aux Baléares, marque la volonté de cette cité de s'installer près des sources de métaux si abondants en Espagne. La métropole n'est plus en état de contrôler le commerce exceptionnel qui relie la Phénicie aux comptoirs atlantiques. Tyr a subi le terrible siège de Nabuchodonosor II et elle donne "carte blanche" à Qart Hadasht (la nouvelle ville), pour prendre le relais. Dès le milieu du VIème siècle, Carthage gouverne un vaste empire formé de comptoirs au Maroc, en Mauritanie, en Espagne, à Malte, à Ibiza, en Sardaigne et dans la Sicile occidentale.


La guerre contre les Grecs

Au même moment, les Grecs pénètrent dans la "zone d'influence" carthaginoise. Vers - 565, la venue des Phocéens en Corse, fondant une colonie à Alalia, pratiquant aussitôt la piraterie, provoque l' intervention militaire de Carthage qui peut compter sur une puissance maritime alliée dans la région : les Etrusques. Les Phocéens sortent vainqueurs du combat naval mais leurs pertes sont telles qu'ils se replient sur la Provence. Ainsi vers - 535, les alliés vainqueurs des Grecs conservent leurs prises, les Etrusques en Corse et les Carthaginois en Sardaigne.

La situation est fort différente en Sicile. Les comptoirs phéniciens (Panormos, Motyé ...) sont menacés par l'expansion grecque. Les Carthaginois se replient dans la pointe Ouest de l'île et font alliance avec les Elymes. Vers - 580, la venue de Pentathlos de Cnide, tentant de fonder une colonie en Sicile, près de Lilybée est repoussée par les Phéniciens alliés aux Elymes. Alors les Grecs sont considérés comme des ennemis. Magon, amiral ou roi ? de Carthage, soutient les Phéniciens de Sicile en remportant, vers - 580, la victoire face aux Grecs, à Sélinonte. Vers - 550, Les Carthaginois s'installent à Motyé, véritable base pour la conquête de la Sicile et ils favorisent les oligarchies foncières en place qui cèdent du terrain face aux tyrans comme Phalaris d'Agrigente ou Théron de Gela. Une tentative grecque est encore stoppée vers - 510 quand Dorieus de Sparte essaie de prendre Erix et meurt dans cette entreprise. Ses compagnons tentent de fonder la ville d'Héraclée mais tous les occupants de l'Ouest de la Sicile s'allient contre ces envahisseurs et les éliminent. C'est vers ce moment que Carthage signe avec Rome un traité d'alliance ce qui annule la précédente alliance avec la Confédération Etrusque qui vient de subir une cuisante défaite contre Aristodème de Cumes et qui, en outre, a perdu le contrôle de Rome. Ce traité reconnaît le monopole du commerce punique en Méditerranée et protège les alliés de Rome.

Magon prépare soigneusement l'invasion de la Sicile. Il semble qu'en 3 ans, il ait rassemblé 300 000 soldats, 2 000 navires de guerre plus de la cavalerie et des chars. Son fils Hamilcar débarque à Palerme en - 483, mais une tempête le prive des unités montées. Gélon dispose de 50 000 mercenaires et d'une supériorité en cavalerie. La bataille a lieu en - 480, près d'Himère. L'armée carthaginoise, rassemblant des Ibères, des Sardes, des Ligures, des Libyens, des Corses etc..., est attaquée par Gélon au moment où Hamilcar prépare un office religieux. L'action de la cavalerie grecque est décisive. Le camp ennemi est pris. Les soldats d'Hamilcar se débandent et sont massacrés. Les Carthaginois perdent 150 000 soldats et doivent payer une indemnité de 2 000 talents. Carthage se replie sur Motyé et évacue le reste de la Sicile. A ce moment, la flotte perse comprenant de nombreux navires phéniciens est taillée en pièce à Salamine et peu de temps après, la flotte massaliote remporte une nette victoire face à la flotte punique au cap de la Nao, en Espagne.

Hannon, le fils d'Hamilcar interrompt cette politique anti grecque et reporte l'énergie des Carthaginois vers deux directions :
- la conquête d'un territoire en Afrique
- l'exploration des côtes atlantiques.

En Afrique, vers - 510, Magon a interdit aux Spartiates, avec l'aide des Libyens, de fonder une colonie en Tripolitaine. La progression des Carthaginois au Vème siècle est limitée à l'arrière pays d' Utique et du site actuel de Bizerte. Le territoire administré par Carthage tient entre une ligne reliant Sfax à Bizerte et la mer. Ce territoire contient les terres les plus fertiles de la Tunisie et assure l'autonomie agricole de Carthage.

L' abandon des ambitions en Sicile permet d'utiliser la flotte pour développer les routes maritimes et commerciales vers l'Ouest et ainsi verrouiller les Colonnes d'Hercule. Vers - 470 - 460, deux voyages de reconnaissance ou d' établissement de circuits commerciaux sont organisés dans l'Atlantique. Vers le Sud, c'est Hannon qui dirige trois expéditions dont l'objectif est, outre l'exploration, de parsemer la côte africaine de colonies. C'était nécessaire depuis l'évacuation de Mogador par Gadès, attaquée par les autochtones vers - 500. Pas moins de 60 navires et 30 000 hommes et femmes vont fonder 6 colonies au delà de Lixus. Mais le but principal semble d'établir le monopole carthaginois du trafic de l'or dans le Sahara marocain. Au Nord, Himilcon fonde aussi des colonies, au Portugal et assure l'approvisionnement en étain de Galice qui sert à la fabrication du bronze mais aussi dans les produits de beauté. Ces deux voyages réaffirment la primauté de Carthage sur l'ensemble des Phéniciens de l'Ouest. Le développement du commerce africain est assuré par les pistes transsahariennes qui débouchent à Leptis Magna. Le redressement économique est rapide et avec les désaccords entre Grecs, les hostilités vont reprendre.


Le retour en Sicile

Le départ d'Hannon et le trésor de guerre accumulé facilitent la reprise de la lutte pour les Carthaginois à la fin du Vème siècle. Auparavant des occasions se sont présentées. Douketios a soulevé les Sicules et a infligé une défaite sévère à Motyon aux alliés Syracusains et Agrigentins, vers - 453. Puis, les Elymes de Ségeste s'opposent aux Grecs de Sélinonte et rejoignent les uns l'alliance athénienne et les autres celle de Syracuse. Carthage n'intervient pas quand Athènes se propose de conquérir la Sicile, cette opération se terminant en désastre. La venue au pouvoir d'un ennemi des Grecs, Hannibal, le petit fils d' Hamilcar, le vaincu d'Himère, et la demande de secours de Ségeste changent la donne. Carthage utilise la diplomatie mais Syracuse et Sélinonte rejettent ces tentatives. En - 410, Hamilcar débarque en Sicile avec peu de troupes libyennes. Renforcé par quelques mercenaires Osques recrutés sur place, il débarrasse le territoire élyme des Sélinontins. En - 409, il dispose de 50 000 hommes, avec la venue de nouveaux libyens et de mercenaires d'Espagne ainsi que d'une artillerie redoutable. Sélinonte est prise en neuf jours. Les Sicules se rallient en masse. Hamilcar marche sur Himère, Syracuse ne peut qu'évacuer une partie de la population. Les prisonniers sont sacrifiés aux mânes d'Hamilcar. Carthage négocie une alliance avec Athènes contre Syracuse, l'alliée de Sparte. Mais Lysandre, l'amiral de la flotte spartiate remporte la guerre du Péloponnèse avec le soutien du Grand Roi. Hamilcar rentre à Carthage pour le triomphe.

Il dirige une nouvelle expédition, assisté d'Himilcon, avec une armée considérable et la première cible est Agrigente. La guerre commence mal pour les Carthaginois dont les tours d'assaut sont détruites par les assiégés. L'armée d'Hamilcar détruit les mausolées et s'acharne sur celui de Théron. Une épidémie frappe le camp carthaginois et Hannibal périt. Himilcon prend le commandement mais le moral des troupes est faible. Une puissante armée venue de Syracuse gagne un premier combat et bloque le camp ennemi. La flotte punique capture un convoi grec et ainsi soulage Himilcon. L'indiscipline des Grecs sauve l'armée carthaginoise. Les mercenaires, en particulier les Campaniens changent de camp. Les Agrigentins fuient leur ville. Himilcon prend cette ville déserte et y rafle un important butin. Et l'armée punique marche sur Gela. Les défenseurs fuient devant les envahisseurs. Gela est prise facilement. Les Grecs réagissent en élisant stratège Denys, un jeune officier de Syracuse qui devient vite un tyran. Mais tout comme Himilcon, il n'est pas sûr de son armée et les 2 hommes évitent la bataille rangée. Soudain Himilcon stoppe l'offensive et conclut la paix, en - 404, probablement devant la menace d'une expédition de Sparte victorieuse contre son armée affaiblie par l'épidémie (Diodore parle de la moitié des effectifs perdus). Carthage obtient la majorité de la Sicile en annexant le territoire sicane et celui des cités grecques prises. Denys fait construire une citadelle colossale dans Syracuse, sur l'île d'Ortygie et décide d'éliminer tous les Carthaginois de Sicile. En - 397, en l'absence d'Himilcon, il attaque avec 80 000 fantassins et 3 000 cavaliers, les Grecs se rallient et les Phéniciens pris sont massacrés. L'objectif est Motyé que les Carthaginois viennent de fortifier. Une flotte appuie l'offensive, avec 200 vaisseaux de guerre et 500 transports. Himilcon vient avec une flotte mais ne peut débarquer. Motyé est prise et rasée.

Les ateliers de Carthage fournissent de nouvelles machines de guerre parmi lesquelles des tours d'assaut à six étages. En - 396, Himilcon inflige une défaite cuisante à la flotte de Syracuse près de Catane. Il débarque à Palerme, développe son attaque en Sicile et repousse Denys dans Syracuse, en chemin, il prend quelques villes et détruit Messine. Les Sicules se rallient aux Carthaginois. Mais Syracuse est trop bien fortifiée, Himilcon établit un blocus. Une nouvelle fois, le moral des troupes s'effondre suite au pillage du temple de Déméter, populaire chez les Sicules et certains Carthaginois. L'épidémie reprend avec vigueur en plein été. Denys en profite pour contre-attaquer. Le camp punique résiste mais la flotte subit de grosses pertes. Himilcon rentre à Carthage en laissant les Libyens et les mercenaires sous la menace des Grecs en - 396. A sa mort, Magon est choisi pour le remplacer. Il fait tout de suite face à une sérieuse révolte des Libyens, appuyés par les mercenaires venant de Sicile, qui assiègent Carthage. Mais cette "foule" est affaiblie par la famine, quelques chefs sont "achetés" par Carthage. Les Libyens rentrent dans leurs foyers.

Magon profite de la révolte d'Agrigente et Messine contre Denys en - 393 et débarque en champion de la liberté, en invitant Grecs et Sicules à se rallier. La nouvelle confédération des Grecs d'Italie se range avec Carthage contre Denys qui se lie aux Lucaniens. Les Etrusques, en particulier ceux de la ville de Caere, redoutent aussi le tyran de Syracuse qui a débarqué à Rhegion, en Italie du Sud. Pour faire bonne mesure, Denys accepte les services des Gaulois qui ont traversé la plaine du Po, l'Emilie et les Marches. Denys attaque en Italie du Sud et s'empare de Rhegion en -387. Magon débarque avec un corps d'armée pour combattre les Syracusains en - 382 mais il meurt au combat dans un défaite à Cabala vers - 375. Son fils Himilcon inflige aux Syracusains une sanglante déroute à Cap Kronion près d'Himère. Après un échec de Denys contre Lilybée et une nouvelle révolte des Libyens contre Carthage affectée par l'épidémie, la paix est signée, vers - 373. Carthage conserve l'Ouest de la Sicile avec Sélinonte et le pays Elyme, mais abandonne Agrigente, tandis que Denys verse une indemnité de guerre de 1 000 talents.

Cette paix est courte et en - 368, la guerre reprend entre les deux adversaires. A Carthage, le parti belliciste est dirigé par Hannon le Grand, commandant en chef et personnage immensément riche. Mais Denys averti par Suniator, un carthaginois ennemi d'Hannon, attaque en premier, tentant de prendre la base principale ennemie, Lilybée, il traverse rapidement la partie punique de l'île. Mais Lilybée résiste si bien qu'il doit se retirer. Carthage est victime d'un incendie de ses arsenaux. Averti, Denys renvoie la majorité de sa flotte vers Syracuse mais l'escadre punique de 200 navires, qui a échappé à l'incendie surprend et capture la division grecque qui restait sous le mont Eryx. Hannon débarque son armée et l'hiver approchant, une trêve est conclue durant laquelle meurt Denys ( - 367). Cette disparition facilite la reconduction de la paix de - 373. La modération des Carthaginois s'explique par la prise du pouvoir d'Archytas à Tarente. Cet axe dorien Syracuse - Tarente se transforme rapidement en une solide alliance.

En - 348, Rome et Carthage renouvellent le traité d'alliance de - 509. Carthage y obtient la reconnaissance de sa domination sur l'Espagne méridionale et Utique. Les relations entre Carthage et les peuples latins sont modifiées au profit de Rome. Ainsi, des corsaires puniques prenant une ville latine non sujette de Rome gardent le butin et les prisonniers masculins, mais remettent à Rome la ville, les femmes et les enfants. De la sorte, une lourde menace plane sur les cités latines cherchant à préserver leur liberté.

En - 345, Carthage prépare une expédition contre Syracuse et met à disposition d'un général nommé Hannon, une importante flotte de guerre (150 navires) et une puissante armée de 50 000 fantassins, une cavalerie nombreuse, 300 chars de guerre et des pièces d'artillerie. L'intention est différente. Il s'agit de protéger les alliés grecs contre les Campaniens d'Entella et surtout contre Denys II le Jeune qui terrorise Syracuse. La diplomatie punique est très active et défend l'idée de débarrasser la Sicile des Barbares et des tyrans. Plus globalement, Carthage en contrôlant l'Occident aurait un poids décisif dans la lutte entre Tyr et son alliée égyptienne face à Artaxerxès III.

Mais les Syracusains ne veulent ni de Denys ni des Carthaginois, et ils se tournent vers l'ancienne métropole, Corinthe. Celle ci, incapable de lui apporter de l'aide, lui envoie un général efficace, le vertueux Timoléon avec 9 bateaux et mille mercenaires qui échappe à la flotte punique venue l'intercepter. La confusion est grande à Syracuse. Denys tient le fort de l'Ortygie, Timoléon un quartier, Icetas, le Syracusain choisi par les patriotes, un autre quartier et le port est "aux mains" de la flotte punique car Magon, le successeur d'Hannon a attaqué Syracuse par terre et par mer. Timoléon finit par évincer Denys II en - 344. Magon se retire. Timoléon attaque aussitôt les Carthaginois dont les troupes sont constituées surtout de mercenaires grecs et les bat. Entella se rallie et ainsi Timoléon tient le centre de la province punique. A Carthage, le gouvernement est furieux, Magon se suicide.

Après cet échec, Carthage nomme deux chefs militaires, Hasdrubal et Hamilcar et envoie le "bataillon sacré" formé de 3 000 jeunes gens de la noblesse, avec nombre de citoyens, des mercenaires Ibères, Celtes et Ligures et des auxiliaires Libyens. Mais, en - 339, au passage de la rivière Crimisos, Timoléon inflige un déroute aux Carthaginois, le bataillon sacré est anéanti. Hasdrubal est condamné à mort et exécuté. Giscon le fils d'Hannon le Grand est rappelé d'exil et investi de pouvoirs étendus : parmi les décisions prises, le refus d'engager des citoyens dans des guerres outre-mer sauf les officiers. Giscon vient à Lilybée avec une flotte de 70 vaisseaux et une armée comprenant de nombreux mercenaires Grecs. Mais ils n'ont pas combattu, Timoléon ne "s'accroche" pas au site d'Entella jugeant que les Grecs survivraient concentrés. La seule condition est que les Grecs vivants dans les villes repassées sous administration punique, puissent s'installer dans l'Est de la Sicile. En - 338, le traité de paix signé avec Timoléon offre une brève paix aux Carthaginois.



effigie de Timoleon sur une piece
Timoléon

Agathocle

En Sicile la "paix de Timoléon" ne dure pas et des troubles permettent au chef du parti démocratique, Agathocle de rétablir la tyrannie en - 316, avec l'aide du général carthaginois Hamilcar. Ce dernier lui reconnaît par un traité, l'hégémonie sur les Grecs de Sicile ne dépendant pas de Carthage. Accusé de trahison, Hamilcar est remplacé par Hamilcar, le fils de Giscon comme commandant l'armée punique en Sicile. Des moyens considérables lui sont accordés et malgré les décisions prises en - 339, un nouveau bataillon sacré de 2 000 nobles est levé. 10 000 Libyens, 1 000 mercenaires et 200 conducteurs de chars Etrusques, 1 000 frondeurs baléares sont engagés. L'armée est transportée par une flotte de 130 galères. Hamilcar rassemble d'autres troupes en Sicile et en - 311, il rencontre Agathocle à Ecnomos et le bat. A nouveau, les Carthaginois dominent presque toute la Sicile sauf Syracuse qu'ils viennent assiéger. C'est en août - 310, l'essentiel de la flotte punique est désarmé au Cothon. Une maigre escadre bloque le port de Syracuse. Agathocle décide de porter la guerre en Afrique et de soulever les Libyens contre Carthage. Un convoi grec apportant des vivres est en vue. Les navires puniques vont l'intercepter. Agathocle en profite et quitte Syracuse avec 60 navires, et le 20 août 310, débarque dans l'anse de Kelibia, au Cap Bon. Les Grecs sont plus rapides que les Carthaginois qui les poursuivent. Agathocle fait incendier la flotte, perdue de toute manière. Aucune force punique n'est de taille à s'opposer à cette invasion.

En l'absence de l'armée concentrée en Sicile, Les anciens nomment deux généraux Bomilcar et Hannon et mobilisent tous les citoyens capables de porter les armes. Les Carthaginois alignent ainsi 45 000 hommes, mais Agathocle qui n'a que 15 000 soldats, réussit à combattre sur un terrain qui ne permet pas aux Carthaginois de se déployer. Les généraux ne se coordonnent pas et Hannon meurt puis Bomilcar ordonne la retraite qui se transforme en déroute. 3 000 Carthaginois restent sur le terrain. Carthage cependant est fortifiée. Agathocle établit un camp retranché vers Tunis et se répand dans le pays pour soulever les Libyens. Il effectue un raid vers la Byzacène et s'empare d'Hadrumète. Il propose à Ophellas le prince de Cyrène de lui abandonner Carthage s'il l'aide à la prendre. Ophellas conduit une armée à travers les déserts libyens et arrive éprouvé. Il est assassiné par Agathocle qui prend son armée à son service. Pendant ce temps Bomilcar tente de s'emparer du pouvoir mais il est obligé de capituler et il est crucifié. Une réorganisation de l'armée est décidée et 3 généraux sont nommés pour conduire la guerre en Afrique. Mais Agathocle qui a conclu une alliance avec le "roi" numide Aliymas selon Diodore de Sicile, ce qui lui procure un apport de chars, change ses plans, conquiert Utique puis Hippo Diarytus (Bizerte) en - 309. Agathocle confiant, retourne en Sicile et laisse à ses fils le commandement de l'armée. Un détachement explore la côte vers l'Ouest et atteint le Constantinois. Mais les forces grecques vont rencontrer les 3 armées de mercenaires que Carthage a recrutées et elles vont subir de rudes défaites. Agathocle revient en Afrique et il est vaincu. Il repart secrètement vers Syracuse. Ses soldats tuent ses fils pour traiter avec Carthage. En - 306, Rome et Carthage renouvellent le traité d'alliance contre le rapprochement des Etrusques avec Syracuse.

A la suite du siège de Tyr en - 332, et de l'aide apportée par Carthage, Alexandre le Grand a menacé la délégation carthaginoise présente jusqu'à la fin avant de la remettre en liberté. Carthage se sentait protégé par les déserts de Libye qu'une armée ne pouvait franchir sans une flotte d'accompagnement disposant de la supériorité maritime. Mais, prudente, Carthage va autoriser Pythéas le Massaliote, à franchir les Colonnes d'Hercule et à faire escale dans ses comptoirs ibériques pour explorer l'Europe du Nord. Au cours de son conflit avec Alexandre, Tyr n'est aidée par Carthage que dans le transport d'environ 70 000 non-combattants à l'abri ainsi que les trésors de la ville, ce qui est déjà une prouesse logistique.

PyrrhusPyrrhus au museo della civita Rome

Dans ce IIIème siècle, la paix dure peu de temps. Rome, qui a vaincu les Samnites, s'étend vers la Grande Grèce et Tarente appelle à son secours Pyrrhus. Ce roi d'Epire, chassé de son royaume, est tenté par la riche Sicile et au printemps - 280, il débarque avec une armée de 25 000 hommes dont 3 000 cavaliers et 2 000 archers ainsi que 20 éléphants. Cette armée plus moderne que toutes celles d'Italie, remporte la victoire contre les Romains deux fois plus nombreux, conduits par Publius Laverius Laevinius à Héraclée. Mais Pyrrhus subit des pertes importantes et alors qu'il comptait sur un soutien des Latins seuls quelques Samnites et Lucaniens l'ont rejoint. En - 279, à Ausculum, les Romains emmenés par Publius Dentius Mus, tentent d'utiliser le terrain pour annuler l'impact de la cavalerie et des éléphants. Mais Pyrrhus reste maître du champ de bataille. Ses pertes sont telles qu'il fait des offres de paix aux Romains qui sont refusées. Sa diplomatie n'est pas efficace, Carthage se montre hostile et renouvelle l'alliance avec Rome. Pyrrhus débarque avec la moitié de ses troupes en Sicile en - 278. A Syracuse, toujours sous la pression punique, on se montre plus favorable à ce fin tacticien qu'à Tarente et Pyrrhus repousse l'armée carthaginoise jusqu'à l'extrémité occidentale de l'île. Carthage lui offre beaucoup d'or pour qu'il quitte la Sicile mais il refuse. En - 275, Pyrrhus est rappelé en Italie par ses alliés Samnites en difficulté et la bataille de Bénévent signifie la fin de son aventure en Italie. Carthage reste dominante en Sicile dont Rome est maintenant très proche. Ces deux ambitions vont se heurter dans les Guerres Puniques.

Les Guerres Puniques en bref

La possession de la Sicile au centre de la Méditerranée Occidentale est la cause d'une guerre fort longue entre Carthage et sa puissante flotte et Rome, la puissance continentale qui achève la conquête de l'Italie du Sud. Ce premier conflit implique surtout les flottes. Pour Rome c'est nouveau et elle va perdre de nombreux navires mais l'Italie tient bon tandis que Carthage ne souhaite pas prolonger la guerre qui la ruine. Carthage y perd sa moitié de Sicile et doit verser une forte indemnité. Une autre conséquence de cette guerre est la révolte des mercenaires qui fait trembler la cité punique. Hamilcar Barca qui a brillamment résisté en Sicile aux légions romaines, parvient à éliminer ce danger. Rome profite de ces difficultés pour annexer la Corse et la Sardaigne, ruinant toute possibilité de réconciliation entre les deux puissances.
1ère Guerre Punique en détail

Hamilcar prépare la revanche en fondant un royaume ibérique autonome et riche et en créant une armée formée des solides combattants ibères. Hasdrubal continue cette politique en ménageant Rome. Mais Hannibal lui succède et provoque la deuxième Guerre Punique. Son plan est implacable : il lui faut briser la confédération italique en profitant des oppositions entre Rome et ses alliés. Hannibal surprend les consuls en débouchant des Alpes dans la plaine du Pô. Il détruit les armées qui lui sont opposés et refait ses forces avec des guerriers gaulois. Les victoires d'Hannibal culminent à Cannes mais il obtient trop peu de ralliements. Les cités grecques d'Italie et le Centre de l'Italie font bloc autour de Rome alors que Carthage ne soutient pas Hannibal. Rome conquiert le domaine ibérique des Barcides et Hannibal perd la dernière bataille à Zama. Les exigences romaines sont beaucoup plus fortes. Carthage perd sa flotte et son indépendance.
2ème Guerre Punique en détail

Après cette défaite en Afrique, Carthage se redresse économiquement et soutient Rome dans ses guerres en Orient. Mais le traité de paix a laissé le roi numide Massinissa, libre de grignoter le territoire de Carthage qui s'est bornée à se plaindre au Sénat Romain sans résultat. Cela dure 50 ans et enfin, Carthage se donne un gouvernement plus patriotique. Carthage s'oppose aux Numides mais son armée est battue. Ce changement de politique et l'impression de richesse ressentie par l'ambassade romaine conduite par Caton, décident Rome à détruire Carthage. Mais la guerre n'est pas déclarée, Carthage change de dirigeants et se conforme aux ordres de Rome. Ainsi, les otages puis les navires et les armes sont livrés aux Romains. Puis une fois désarmés, les carthaginois entendent les consuls leur ordonner de quitter la ville et d'en construire une autre loin de la mer. C'en est trop, les puniques se révoltent contre Rome et se préparent avec énergie à la guerre. Les consuls surs de leur puissance prennent leur temps et les ateliers carthaginois fabriquent tout ce qui est nécessaire. Le siège s'installe et Carthage se défend vigoureusement. Après deux ans, rien n'est acquis pour Rome, Scipio Emilien bloque la ville qui continuait de recevoir du ravitaillement, et force la décision en attaquant par les ports. Au bout d'une semaine de durs combats, les survivants se rendent et Carthage est la proie des incendies.
3ème Guerre Punique en détail

Carthage depuis sa destruction en - 146

Carthage est maudite au moment de sa destruction, mais c'est le début de la colonisation romaine de l'Afrique. Sous les Gracques, en - 122, une tentative de fondation de Colonia Junonia sur le site de Carthage est un échec. Il faut attendre - 47 et la reconstrustruction par Jules César sous le nom de colonia Julia Carthago, poursuivie par Auguste. C'est la capitale de la nouvelle province d'Afrique. La prospérité revient et cette province devient rapidement le grenier à blé de Rome. En témoigne le colisée de Thysdrus, aujourd'hui El Jem. Au IIe siècle, cette grande cité devient chrétienne et cinq conciles vont s'y tenir entre le IIIe et le Ve siècle. Elle est en partie détruite dans le conflit qui oppose Maxence à Constantin, mais la victoire de ce dernier en 312 marque le début d'une période d'opulence. En 439; elle est prise et pillée par Genséric et ses Vandales et reconquise en 534, par Bélisaire et devient sous le nom de Colonia Justiniana Carthago, une cité byzantine. En 698, Carthage est définitivement détruite par Hassan ibn Noman, nouveau gouverneur de l'Ifriqiyya.

Paesano
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